La peur du ridicule peut tuer.

 

Les accidents de plain pied représentent le quart des accidents du travail. Ces accidents arrivent en deuxième position après les accidents de manutention manuelle. Pour 2009, les Comités Techniques Nationaux donnent dans leurs statistiques :

 

AT - arrêt

AT - IP

Décès

Jours IT

Manutention manuelle

217 822

13 384

19

11 549 273

Accidents de plain pied

162 212

10 128

21

9 498 876

 

Depuis 10 ans, la courbe de tendance des accidents liés à la manutention manuelle indique une baisse, alors que celle des accidents de plain pied est stable voire en légère pente ascendante..

Les actions de prévention pour régler les problèmes de manutention manuelle sont traités par la mise en place de techniques nouvelles, par la formation du personnel et les incidents sont pratiquement tous recensés (même s’il n’y a pas eu d’accident), ce qui permet de faire des analyses.

Il n’en est pas de même pour les accidents de plain pied, on ne considère pas les chutes et glissades comme dangereuses. Les chutes, les glissades sont souvent considérées comme risibles, preuve en est les émissions de télévision qui mettent en avant ces situations avec des vidéos de chutes et des rires ajoutés à la bande son. Il n’est pas facile d’identifier tous les événements qui permettraient de faire des analyses permettant de mettre en place des moyens de prévention, les personnes qui chutent, si elles ne sont pas blessées, ne se signalent pas de peur du ridicule.

Les incidents qui n’ont pas engendré de dommage doivent être analysés, nous avons peut être eu beaucoup de chance, nous avons pu frôler l’accident grave. Il est essentiel de faire remonter tous ces événements. Il faut mettre en place des campagnes de communication pour sensibiliser le personnel sur l’importance des accidents de plain pied et le besoin d’analyse de tout événement..

Rappelons-nous le premier principe de prévention « Eviter le risque ». C’est en créant des cheminements piétons, non glissants, en dehors des zones dangereuses que nous pouvons appliquer ce premier principe. Effectivement en cas de trébuchement ou de glissade, le réflexe est de se rattraper sur les éléments environnants et si ceux-ci sont dangereux, l’accident est proche.

Les moyens de prévention sont également difficile à mettre en œuvre, les cheminements piétons peuvent être identifiés, le plus plat possible, non glissants, à l’écart de tout élément dangereux, on ne peut éviter les pertes d’équilibre, les mauvaises conditions météorologiques. Evitons la précipitation, la lecture de documents, les communications téléphoniques lors de nos déplacements.

 

Communiquons tous sur le sujet et alors nous pourrons progresser. CQFD le 19/05/2011

 



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